Dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale des réacteurs sont élaborés et mis en service. En France le CEA (Commissariat à l'énergie atomique) prospecte le minerai d'uranium pour être traiter dans les réacteurs. Le premier s'appelle Zoé et démarre le 15 décembre 1948. Le réacteur G1 est construit et il est plus puissant(40 mio de watts). Les réacteurs G2 et G3 sont six fois plus puissants que G1 et ils sont utilisés aujourd'hui par l'EDF.
Tous les réacteurs fonctionnent sur le même principe .On prend de l'eau sous pression pour récupérer la chaleur produite et pour ralentir les neutrons et on utilise l'uranium enrichi pour créer de l'énergie.
Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, le monopole américain de l'arme nucléaire est de courte durée car la première bombe A soviétique explose dès 1949. Une course aux armements s'engage, mais, très tôt, un débat commence sur l'utilisation ou non de l'arme nucléaire en cas de conflit. Le premier concept américain de dissuasion nucléaire se base sur la notion de représailles massives contre les forces soviétiques en cas d'agression. La méfiance mutuelle conduit chaque puissance à s'équiper davantage et de manière toujours plus sophistiquée.
La France repose sur la notion d'indépendance. Elle peut choisir si elle participe à un combat éventuel. La France est la quatrième puissance militaire nucléaire et en 1968 la première bombe H est expérimentée à Mururoa en Polynésie. Pour la France cette arme n'est pas un outil de guerre mais un moyen politique pour l'éviter.
L'énergie nucléaire excite l'imagination populaire. Elle cristallise autour d'elle les craintes les plus profondes et les attirances les plus fortes. Le début du siècle témoigne d'une vision quasi chimérique de la radioactivité. L'atome semble pouvoir apporter une réponse à beaucoup de questions, mais les explosions d'Hiroshima et de Nagasaki entament en profondeur cet enthousiasme, cristallisant les peurs et attachant à l'énergie nucléaire une image apocalyptique. Dans les années 1950 on essaie de diviser le nucléaire militaire et le nucléaire civil. L'opinion publique est confiante parce que le nucléaire est une source potentielle de grandes quantités d'énergie. L'angoisse commence à s'exprimer dans les années 1960 lors de l'apparition des premières centrales et l'opposition devient plus forte et le nucléaire civil commence à devenir maléfique. Dans les années 1970 le nucléaire civil est présenté par les autorités comme la seule solution face à la crainte d'une pénurie des énergies, mais le nucléaire est progressivement perçu comme une menace. En 1986 l'accident de Tchernobyl montre que le risque est réel.
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