Le début de la guerre franco-allemande en 1870 provoqua la chute de Napoléon III. La 3e République fut proclamée le 4 septembre 1870 et un gouvernement provisoire fut formé. Ce gouvernement devint rapidement un gouvernement de la Défense Nationale. Après la fin de la guerre, une Assemblée Nationale, monarchiste et pacifiste, est élue en 1871. Thiers, Président de la République de 1871 à 1873 fut renversé par la majorité monarchiste de l\'Assemblée Nationale en 1873, qui élit ensuite Mac-Mahon Président de la République. Celui-ci tenta de restaurer la monarchie, mais il échoua et l\'attachement des Français à la république devint de plus en plus fort. En 1875, la nouvelle constitution est votée par les deux chambres réunies.
En 1877, la crise du 16 mai devint une épreuve de force entre le président et l\'Assemblée Nationale, qui était dominée par une majorité républicaine élue lors des élections de 1876. Mac-Mahon provoqua la démission du Président du Conseil Jules Simon, un républicain modéré, qui avait la confiance de la chambre. Le 25 juin, Mac-Mahon a dissout l\'Assemblée Nationale. Malgré ses efforts pendant la campagne électorale, il n\'a pas pu empêcher le retour d\'une majorité républicaine hostile à la politique du président. Mac-Mahon démissionna alors peu après et Jules Grévy, un républicain, lui succéda. Cet échec de Mac-Mahon a consolidé la république, en éloignant une restauration de la monarchie, et a affaibli aussi la position présidentielle.
De 1879 à 1885 des lois fondamentales furent votées établissant les libertés publiques (Ferry, Gambetta). Entre 1885 et 1899 des crises et des scandales menacèrent la république et de nouveaux camps politiques se sont formées, parmi eux le Bloc de gauches, qui suivit une politique anticléricale entre 1899 et 1905 (1905 : séparation de l\'église et de l\'état).
Après la première guerre mondiale le redressement économique est grevé par une inflation galopante et l\'accroissement de la dette publique.
Un gouvernement de gauche (1924-1926) est suivi par un gouvernement d\'union nationale sous la conduite de Poincaré (1926-1929). Entre 1929 et 1936 la France est touchée par la crise économique mondiale. A cela s\'ajouta encore l\'instabilité ministérielle (il y avait 24 Présidents du Conseil entre 1929 et 1936).
Emeutes et grèves se succédèrent. Une coalition de gauche (Front Populaire) se constitua contre les partis de droite en préparant sa victoire aux élections suivantes. Blum, qui était à la tête de deux cabinets du Front Populaire, introduisit de grandes réformes sociale. Mais Blum et son gouvernement ignoraient, que l\'Allemagne se préparait pour la guerre. Le gouvernement Daladier essaya d\'éliminer le danger d\'une nouvelle guerre (accords de Munich).
|