\"Les grandes personnes aiment les chiffres. Quand vous leur parlez d\'un nouvel ami, elles ne vous questionnent jamais sur l\'essentiel.\" p.19
Ce qui me frappe en général dans ce livre est la façon comme il est écrit. Déjà la dédicace commence par une excuse aux enfants de ne pas leur avoir dédié la nouvelle du petit prince. Dans tout le livre Antoine de Saint-Exupéry parle des grandes personne d\'une manière ironique mais sans les blesser. En lisant le petit livre je n\'ai jamais rapporté les railleries à moi-même - même si moi aussi, je suis une grande personne. Donc les remarques ne sont pas vraiment personnelles parce que le lecteur qui apprécie le livre, se sent aussi un peu comme un enfant et s\'exclut du groupe des grandes personnes. Mais quand on reste quelques minutes réfléchissant sur ce qu\'on vient de lire on remarque qu\'on est déjà un peu adulte et qu\'on a honte de l\'être. Le livre donne alors une impression assez étrange.
\"Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui. Si tu réussis à bien te juger, c\'est que tu es un véritable sage\" p.41
C\'est vrai que c\'est assez difficile de juger soi-même. Des fois il est très difficile d\'avouer qu\'on a fait un erreur ou qu\'on avait tort. Souvent ces comportements qu\'on trouve gênants auprès d\'autres personnes sont ceux qu\'on trouve aussi gênants auprès de soi-même.
« Où sont les hommes? », reprit enfin le petit prince. « On est un peu seul dans le désert. »
- « On est seul aussi chez les hommes », dit le serpent. p.60
Cette remarque est triste mais vrai. A nos jours il est très difficile pour certaines personnes de communiquer. Il y en a qui ont honte d'elles-mêmes parce qu\'elles sont par exemple grosses ou pas \"belles\" dans leurs yeux. Alors elles inventent une toute nouvelle personne, vont sur Internet et se créent un monde virtuel. De telles personnes se perdent tellement dans cette nouvelle image qu\'une fois elles ont réalisé qu\'elles sont toutes
seules. Déjà que la communication semble facile à faire qu\'autrefois, on oublie de se parler véritablement. Des relations sont faites en écrivant des messages courts sur le téléphone mobile ou mon père par exemple mène même des réunions avec des clients japonais qu\'il ne voit que sur un écran.
On économise de temps pour autre chose, mais à la fin on ne sait pas où il est resté, le temps. Il faut être si rapide dans ce monde, sinon on se noie et reste seul.
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