Après la mort de sa mère, il se crée un vide d'autorité chez le docteur, auquel il essayeras en vain d'échapper par l'intermédiaire d'Elisabeth, se dirigeant vers le suicide.
Avec la mort de sa mère, le docteur perd toute la substance de sa vie. Sa mère représentait sa vie, elle faisait tout pour lui : c'est elle qui a choisie sa femme et son métier , d'où l'énorme vide d'autorité qui s'est crée dans la vie du docteur, celui-ci possédant maintenant une vie qu'il menait sous l'autorité maternelle, ayant à l'heure actuelle perdue son sens. (« Tout lui était indifférent de ce qui l'entourait. ») Il est donc tout seul dans sa maison avec le reste de sa famille, qui elle est un produit de l'organisation de sa mère et non seulement il est entre eux, mais en plus le rôle du chef de famille, qu'il n'arrive pas à accepter, s'est transposé sur lui.(« En quoi était-il le chef ? Quelle liberté, quelle sorte de liberté gardait-il ? ») De plus le docteur Mahé se voit piégé dans son environnement, n'osant pas encore entreprendre quoi que ça soit, faute de ne pas avoir d'alternative. ( « Il se retrouvait, à trente cinq ans, [...] avec un emploi du temps déterminé pour chaque jour de la semaine. [...] Il s'efforçait de le suivre, parce qu'il n'entrevoyait pas encore d'autre solution ») Il se sent non seulement emprisonné par sa vie, mais aussi retenu par les Mahé, qui lui montrent depuis toujours et sans fin à quel point sa vie et belle, ce qu'il interprète comme une tactique pour le retenir , et plus il essaye de s'échapper, plus la résistance des Mahé augmente, son désir de s'échapper devenant de plus en plus grand. Un bon exemple serait son rêve avec le « cercle des Mahé » , où le docteur rêve que tous les Mahé forment un cercle autour de lui, ne voulant pas le laisser sortir et plus il l'essaye, plus ce cercle se resserre. C'est ce « cercle des Mahé » qui représente sa vie à Saint-Hilaire, donnant le titre au roman et caractérisant l'impossibilité du docteur de sortir de sa vie actuelle. |